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lundi 5 mars 2012

Plus que jamais le PS... se veut de GAUCHE...

La gauche contre la gauche

Samedi 3 Mars 2012 à 16:00 | Lu 9416 fois I 63 commentaire(s)

Laurent Binet - Marianne

L’auteur de « HHhH », qui prépare un livre sur la campagne de François Hollande, a lu l’essai de Jean-Philippe Domecq, « Cette obscure envie de perdre à gauche ». Une dénonciation du maximalisme qui éloigne la gauche du pouvoir.

Imaginez Saint-Just appelant à voter Hollande. Ou Debord qui ferait l’apologie du vote utile. D’ordinaire, les défenseurs de la social-démocratie n’ont pas ce ton-là et c’est bien ce qui fait tout le sel de Cette obscure envie de perdre à gauche.

Jean-Philippe Domecq part du constat que, en deux siècles d’existence, la gauche a été dix fois moins souvent au pouvoir que la droite (à quelques exceptions scandinaves près). Il le trouve passablement déprimant et pose ce diagnostic : « Il y a toujours quelque chose, toujours une bonne raison de gauche d’être contre la gauche. » Or, ça l’énerve. Il se lance alors dans un implacable pamphlet contre tous ceux qui votent contre leur camp, les apôtres du « plutôt rien que pas assez », idiots utiles de la droite.

Ça commence par un cas d’école : en l’an 2000, aux Etats-Unis, plus de 2 millions de personnes votent pour Ralph Nader, candidat écolo de gauche, signifiant par là que, pour eux, démocrates et républicains, c’est pareil, permettant ainsi la victoire de Bush Jr contre Al Gore, donc la guerre en Irak, le recul des libertés individuelles, le refus de signer les accords de Kyoto, etc. Il nomme ce comportement : « éthique de l’irresponsabilité » ou « bovarysme de gauche ». Sa démonstration est d’autant plus convaincante qu’elle nous concerne de loin.

Mais cette entrée en matière est l’amuse-gueule qui nous conduit au cœur du sujet : 2002, mère de toutes les défaites. Le 21 avril, c’est le soleil noir de la démocratie que personne n’ose regarder en face, mais c’est surtout le « stade infantile de l’intelligence stratégique de masse ». Entre révolution et réformisme, Domecq, auteur d’une fameuse biographie de Robespierre, n’a pas d’a priori : tout est affaire de circonstances politiques. Il y a différentes formes de lutte, parfois on gagne, parfois on perd. Mais, si Blum ou Mendès ont été défaits par la droite, il n’en va pas de même pour Jospin. On peut retourner le problème dans tous les sens, « l’homme de gauche a été éliminé au profit de l’homme d’extrême droite par la gauche : l’infamie tient en ces trois mots ».

Le peuple contre le peuple

L’ouvrage prend alors un tour anthropologique : Domecq est fasciné par cette hypnose collective qui conduit les peuples à voter contre leurs intérêts. Par quelle aberration les Français ont-ils, ce jour maudit, sanctionné une politique qu’ils approuvaient ? Son étonnement porte notamment sur ces électeurs qui ont réussi à ne pas voir dans les 35 heures une avancée civilisationnelle majeure : « Comment avoir oublié qu’une demi-journée de temps en plus pour soi, cela reste un progrès fondamental en termes de libertés ? » Plutôt rien que pas assez.`

La cerise sur le gâteau de ce comportement suicidaire, qui achève d’achever Domecq, est le déni qui suit la défaite : « Leur attitude est toute dérobade. De leur responsabilité ils détournent la conversation, en expliquant cette défaite autrement, toujours autrement que par leur choix, et toujours à cause du candidat. »

Certes, Jean-Philippe Domecq n’exonère pas Jospin de toute responsabilité, mais ses reproches sont d’ordre tactique : il stigmatise ainsi la « sottise » de l’ex-Premier ministre quand celui-ci déclara qu’il avait peut-être fait preuve de « naïveté » en matière de sécurité, alors qu’il n’avait fait que mener « une politique sécuritaire visant surtout à remédier aux causes économiques de l’insécurité », ce dont il n’aurait pas dû rougir, d’autant qu’elle avait donné des résultats que l’abandon par la droite de la police de proximité a rétrospectivement mis en lumière.

Suit l’analyse des conséquences du 21 avril. Elle est d’une noirceur à faire peur.

Mais, si l’auteur considère que la gauche pâtit de handicaps structurels qui font qu’elle ne peut jamais se battre à armes égales, il n’est pas que pessimisme. Pour preuve, sur l’exemplaire qu’il a offert au candidat socialiste, il a marqué : « A François Hollande, qui va mettre un terme à cette tendance. »

« Les faits sont tout ce qu’il faut », écrit-il ailleurs. On va voir ça.

Cette obscure envie de perdre à gauche, de Jean-Philippe Domecq, Denoël, 136 p., 12 €.

 

A ce Mr Domecq qui n’a strictement rien compris à l’époque où l’on vit aujourd’hui…

Déjà le titre est biaisé...
ce n’est pas la Gauche contre la Gauche c’est le PS contre la Gauche, la vrai Gauche, celle qui est resté à gauche, pas celle qui a dérivé vers la droite, a commencé par mr Mitterrand, dont tout le monde aujourd’hui sait que c’était un homme de droite; c’est lui qui a ouvert entre autre les vannes à la financiarisation et à la période d’euphorie des paradis fiscaux.

Pourquoi vouloir amalgamé la gauche au sens large ?

Celle-ci ne peut pas exister… en tout cas pas de Strauss-Kahn à Montebourg ou Hamon…

Vous l’aurez compris on ne peut pas faire cohabiter … l’Ultra libéralisme, la financiarisation avec la nécessité sociale de vivre avec 800€ par mois.

Mr Strauss-Kahn et tous ces copains de la gauche caviar utilisent eux les 800€ comme pourboire…

Vous pensez réellement que ces gens là…

ont quelque chose en commun… ?

Maintenant le ‘stade infantile de l’intelligence stratégique de masse’ va apprendre quelque chose à ce Mr et ces copains condescendants, à l’égard du Peuple et de cet électorat populaire dont il ont tant besoin aujourd‘hui; et qui pendant des années, ils ont négligés, préférant être entre ‘intellectuels bien pensants’ et dont Terra Nova le fer de lance en a malencontreusement provoqué l’élimination, comme soutiens.

En ce qui concerne la stratégie et l’union , il serait bon que les membres éminents de ce parti ce regardent en face, commence par faire l’union dans leurs rangs, et s’il pensent que ce sont toujours les même ‘bonnes raisons’ avancés’ ; ils nous expliquent pourquoi dans ce parti il existe autant de courants différends que d’ individualités affichés? Ai-je besoin d’en donner la liste ( Stauskaniens, Fabusiens, Jospinistes, Aubrystes… ect.. Mais surtout au lieu de soutenir leur candidat par exemple à l’élection de 2007, où ils lui ont délibérément tirés dans les ‘pattes’, alors que c’était leur seule candidate? Quand à Jospin vous le savez mieux que personne, ce n’est pas, la non plus, le candidat qui est en cause, mais la désunion de ces membres, et la démobilisation de ces membres au moment où il en avait le plus besoin. Et lui, au lieu de faire un constat d’échec et repartir , il a préféré abandonner sa carrière politique, sa vie politique, parce qu’il lui était impossible de se ‘refaire’ au sein d’un parti, dont chaque membre n’aspire individuellement qu’à une seule chose: tenter sa chance à leur tour pour obtenir le pouvoir.

ET pour finir la cerise sur le gâteau; comment expliquer la fuite des élites du Parti, absorbés par le gouvernement élargi de M Sarkosy, tout occupé a préserver leurs privilèges au détriment de leurs ‘convictions’ qui pour le coup ne devaient pas être des ‘convictions de Gauche’. ils auraient mieux fait de se mobiliser pour créer une vraie opposition, une opposition active qui propose au lieu de seulement être ‘contre’.

Et pour finir avec ce texte et les affirmations déplacés de Mr Domecq et pour prouver que ce Mr n’a rien compris au gens de classes inférieurs qui aspirent effectivement à plus de bien être.

Je lui dirais simplement que dans les années 50,60,70, lorsqu’on travaillait 54h puis 48h, on faisait des heures supplémentaires, on mettaient l’argent de coté, et en un an, on pouvait enfin ce payer une ‘bagnole’ correcte.

Aujourd’hui avec les 35h qui devraient être une avancé sociale, la plupart des Français qui ont un contrat à temps partiel, aimerai bien faire 35h, et n’ont plus la possibilité de faire des heures ‘sup’ bien payés; et à quoi peut bien servir, d’avoir du temps en plus, si on a pas le minimum pour vivre, avant de pouvoir consommer le superflu… ???

Mais bien sûr c’est un aspect impossible à imaginer pour vous, élites du PS qui n’avez jamais manqué de rien.

Vous avez toutefois raison Mr Domecq, quand vous parlez de « handicaps structurels » , sans toutefois aller jusqu’à confirmer que (et je le fais à votre place : le PS, en tant que parti, est bien, comme je l’ai démontré, une ‘machine à perdre’, et non la gauche dans sa globalité.

Dans leur grande sagesse populaire légendaire les Français ont parfaitement compris qu’une énieme alternances des élites ne pourra jamais satisfaire à leurs besoins primaires, d’où cette recherche d’une autre voie? Allez vous encore une fois les pousser vers ‘ l’Extrême’ ?

Heureusement que sorti de vos rangs, pour ne plus subir cette pression, une voix, celle de la « vrai Gauche » celle de Jean-Luc Mélenchon vient pour les éclairer, leurs proposant de changer ce système sclérosé et corrompu, et passer enfin à la sixième république où l’homme reviendra au centre des préoccupations, alors que ce monde soit disant moderne ne possède plus qu’une seule valeur humaine: l’argent.

Vous avez le bonjour d’un homme libre parmi le Peuple; et qui, à l’image de l’électorat populaire possède un cerveau qui fonctionne bien, qu’il sait s’en servir… et qu’ils ne seront jamais « une hallucination collective ».

Il serait sage de vous en souvenir...

jeudi 26 janvier 2012

L'escroquerie démocratique du vote utile...

Contre le vote utile, plaidoyer pour les idées
Posté le 25 janvier 2012 par Place au Peuple dans S'INFORMER
l'auteur : Place au Peuple
Site officiel de la campagne du Front de gauche, www.placeaupeuple2012.fr agrège non seulement les productions des élus, des militants, des sympathisants, mais aussi plus largement des citoyen-ne-s qui tiennent des sites d'information ou des blogs.

Voter « utile », comme le veut désormais la formule faussement consacrée, c’est la léthargie démocratique. Le coma citoyen. C’est l’espoir sacrifié sur l’autel de la peur. C’est le réflexe plutôt que la réflexion. Par Alan Confesson sur agoravox.fr

Dans une enquête BVA en date du
17 janvier 2012, Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’un très fort potentiel de vote : 23 % des répondants ont en effet répondu positivement à la question : « Pourriez-vous voter pour Jean-Luc Mélenchon ? » Cependant, le candidat commun du Front de gauche reste à un niveau relativement bas dans les intentions de vote des Français : il se situe, dans les derniers sondages publiés, entre 7 et 8,5 % des intentions de vote. Le succès des meetings et des passages télévisés du candidat font malgré tout état d’un réel intérêt pour sa candidature.
Et pourtant, beaucoup d’électeurs de gauche ont peur de franchir le pas et sont encore la proie de la plus grosse escroquerie de ces deux dernières décennies en matière d’analyse électorale : le vote « utile ». Pour se prévenir de tout un tas de catastrophe dénuées de tout fondements logiques, les électeurs se sentant proches des idées de gauche sont sommés de voter pour François Hollande, le candidat du social-libéralisme, le seul, conformément à on ne sait quelle logique immaculée, qui serait en capacité de battre la droite et d’empêcher le FN de priver la gauche de son second tour. Les responsables du Parti socialiste n’en finissent pas de nous resservir cet argument à chaque élection : en dehors du candidat de la gauche institutionnelle et institutionnalisée, point de salut !

A l’une d’une double crise démocratique et financière, ce genre de procédé rhétorique n’a cependant plus beaucoup de valeur. Quelle différence peut-on honnêtement faire, en ce qui concerne les fondements, entre François Hollande et Nicolas Sarkozy ? Au-delà des discours, les socialistes français sont ils vraiment si différents de leurs homologues européens, si prompts à mettre en œuvre des plans de rigueur réactionnaires au possible ? La vieille union de la gauche est-elle encore d’actualité, alors que le gouffre entre les orientations programmatiques et stratégiques de la famille de la gauche radicale et de la social-démocratie se creuse inexorablement ? Voici quelques pistes visant à déconstruire le mythe du vote utile pour convaincre les citoyens que la démocratie, ça n’est pas voué à être éternellement joué d’avance.

1) La Vème République et le présidentialisme : une démocratie restrictive

L’élection présidentielle et le mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours nuisent au débat de fond : on choisit le meilleur cheval au lieu de confronter les programmes. On le voit bien, les médias de masse ne cessent de s’égarer dans des analyses de forme au lieu de s’attaquer concrètement aux questions de fond. Il en résulte un appauvrissement du débat public qui explique en grande partie le mécontentement d’une grande majorité des électeurs à l’égard de la campagne présidentielle en cours. On va s’intéresser aux soi-disant « intonations mitterrandiennes » de François Hollande, aux « petites phrases » de Jean-Luc Mélenchon (qui raconte pourtant bien d’autre chose quand on l’interroge), aux métaphores à deux balles de Sarkozy qui attaque ses adversaires sans les nommer. Tout n’est qu’apparence, style, représentations stériles et bien souvent superficielles, fade, ineptes. En fin de compte on ne sait plus très bien si l’on doit élire des représentants du peuple en charge du gouvernement ou des pros de la bonne tenue face aux caméras…
La Vème République, c’est aussi l’ineptie d’un système consistant à forcer les électeurs à choisir le candidat le moins éloigné de leurs convictions parmi ceux jugés les mieux placés. Le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours encourage ce processus de déliquescence de l’offre démocratique, en induisant une prime au candidat le plus « modéré ». L’idée de discuter des idées semble devenue désuète. Mainte fois invité par Jean-Luc Mélenchon à venir débattre publiquement avec lui, François Hollande ne se lasse pas d’éluder la question, méprisant un candidat et des partis qui n’ont pas lieu d’exister, selon lui, puisque la gauche serait éternellement vouée à n’être qu’une et indivisible, inscrite dans le marbre du monolithisme le plus inébranlable. Puisqu’il est censé être le mieux placé, à quoi bon s’exposer à une forme de concurrence, à gauche, sur la base d’idées concrètes ? Il est tellement plus confortable de contraindre, bon gré mal gré, les électeurs à se reporter par défaut sur une candidature qu’on leur impose comme étant indépassable.
La Cinquième République induit en fin de compte une paralysie du système politique, avec l’élection, in fine, d’un candidat toujours issu des mêmes partis. Il entraîne aussi une prééminence des partis modérés et restreint l’expression de différentes sensibilités à gauche. Bref, il faut rejeter définitivement rejeter ce système et ne pas accepter ses logiques.

2) La tyrannie des sondages

Les médias de masse incitent toujours les électeurs à faire leur choix en fonction des résultats des sondages relatifs aux intentions de vote. Leur prolifération tend à déterminer le résultat de l’élection avant-même qu’elle ait lieu. Le summum semble avoir été atteint avec le tandem Paris Match/Ifop qui propose pas moins d’un sondage par jour !
Obnubilés par cette avalanche de statistiques dont, rappelons-le, les données brutes et la méthodologie de redressement des résultats ne sont jamais rendues publiques, les « analystes politiques » (bien souvent des journalistes à cent lieues de la profession de politologue) ne font plus qu’analyser des enquêtes d’opinion. Au diable les idées, ce qui compte, ce sont les chiffres : « Mais monsieur Machin, vous voyez bien que vous stagnez à 2 % dans les sondages, pourquoi vous présenter ? » Mais quel est l’intérêt d’une campagne électorale si elle ne sert pas à convaincre les électeurs ? On devrait tous rester chez soi, à contempler les sondages, pour ne plus avoir besoin de réfléchir avant de voter ? La présidentielle se retrouve en fin de compte de plus en plus réduite à une vague course de chevaux : la discussion sur le fond n’est plus la priorité des journalistes et des soi-disant analystes politiques.

3) L’escroquerie Front National

Le FN et sa candidate, Marine Le Pen, sont clairement le diable de confort du système. En brandissant la menace d’une qualification frontiste au second tour au détriment d’un candidat issu de la gauche, on les incite à voter mécaniquement pour le PS et sans plus de conviction. Pourtant, si le FN fait des scores élevés, c’est en partie la faute des partis institutionnels, qui ont été incapables de trouver des réponses à la colère sociale. En entretenant le système, on entretient le FN. C’est en fin de compte un bon arrangement entre les institutions nécrosées de la Vème République et l’extrême-droite, un véritable cercle vicieux.
Alors bien sûr, le spectre du 21 avril planera maintenant sur toutes les élections présidenetielles françaises jusqu’à la fin des temps… Pourtant la qualification du FN au second tour en 2002 est en partie imputable au candidat socialiste de l’époque, qui n’a pas été capable de rassembler suffisamment d’électeurs sur son nom. Au lieu de prendre conscience du fait qu’il a perdu le soutien du peuple, le PS fait systématiquement de la surenchère sur une supposée menace frontiste afin d’inciter au vote utile.
Pourtant cet appel démesuré à la vigilance est aujourd’hui clairement sans objet. Les sondages montrent justement que le candidat du PS arrive systématiquement en tête des intentions de vote, et avec une avance assez nette. Il a de la marge avant de se faire éliminer ! C’est bien plutôt Sarkozy et la droite qui ont du souci à se faire. Par ailleurs, en 2007, Jean-Marie Le Pen avait été surestimé par toutes les enquêtes préélectorales, avant de finalement s’effondrer à 10,4 %, loin derrière trois autres candidats. Et s’ils faisaient à nouveau les mêmes erreurs avec Marine Le Pen ?
4) Le mensonge d’une gauche idéologiquement homogène
Aujourd’hui plus que jamais, il y a des divergences idéologiques fondamentales entre les différentes sensibilités de la gauche. Tout n’est pas que magouilles et négociations de couloirs en vue de la formation d’un éventuel futur gouvernement de gauche comme certains journalistes se plaisent à l’affirmer sans relâche ! S’il y a plusieurs partis et plusieurs candidats à gauche, ça n’est pas sans raison. A l’heure actuelle, voter pour Jean-Luc Mélenchon n’a pas du tout la même signification que voter pour François Hollande : la victoire du premier n’impliquera pas du tout la conduite de la même politique que celle qui serait conduite en cas de victoire du second !
Il n’y a pas d’union automatique de la gauche. La « Gauche plurielle » est belle et bien dissoute, sa reformation n’est pas du tout à l’ordre du jour et l’idée-même d’un désistement automatique dans le cadre du second tour n’est même pas acquise. Si un accord lie le PS et EELV en vue des élections législatives, le Front de gauche n’en fait pas partie et s’affirme clairement comme une force politique autonome et indépendante de la social-démocratie. Jean-Luc Mélenchon lui-même a affirmé qu’il ne dirigerait aucun autre gouvernement que le sien, et qu’il n’avait absolument pas l’intention d’intégrer un éventuel gouvernement socialiste en cas de victoire de François Hollande à l’élection présidentielle. Quant au PCF, il doit consulter ses adhérents avant d’entreprendre toute participation à un gouvernement dirigé par le PS… Inutile de spéculer bien longtemps pour savoir qu’une grande partie des militants communistes n’ont aucune envie d’aller se compromettre avec la « rigueur juste » !
Par ailleurs, la « gauche » a des frontières de plus en plus poreuses. Alors que François Hollande et Eva Joly souhaitent inclure François Bayrou et son parti, le MoDem, dans le cadre d’une vaste alliance de centre-gauche, Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche rejettent clairement cette opportunité, le programme ultralibéral et la surenchère dans l’austérité de Bayrou entrant en totale contradiction avec un vrai programme de gauche, c’est-à-dire de rupture avec les logiques capitalistes.

5) Votez pour vos idées !

Vous autres électeurs de gauche qui en avez marre d’avaler des couleuvres, ne vous laissez pas avoir par ce système d’alternance bipartisane stérile. François Hollande et le PS misent exclusivement sur l’antisarkozysme et la peur du FN pour obtenir leur victoire. Leur programme, pratiquement inexistant, n’a d’autre ambition que de poursuivre la mise en application des politiques d’austérité promues par la droite. Une victoire du PS et la mise en place d’un nouveau gouvernement sous direction socialiste ne changera strictement rien au quotidien des classes populaires. Ne vous laissez pas aller à des chantages absurdes : votez avec votre cœur, plutôt qu’à contrecœur et de manière désillusionnée.
Ne vous laissez pas non plus enfermer dans une dépendance aux résultats du Front National. Si ce parti prospère, c’est parce qu’une partie de la population souhaite exprimer son mécontentement à l’égard de la politique menée par les différents gouvernements de droite et de centre-gauche depuis des décennies, qui ont tous échoué à résoudre les graves difficultés sociales auxquelles la France est confrontée. Pour casser cette logique, il faut porter au pouvoir une force incarnant la radicalité concrète, le Front de gauche, et ne pas maintenir en place un PS qui ne suscite plus aucun espoir et se contente d’un simple vote de résignation.
Enfin, plus que jamais, la démocratie est faite pour permettre au peuple d’exprimer ses idées, d’affirmer son adhésion à un projet de société. Si tout n’est plus que vains calculs politiciens, comment pourrait-on en vouloir à ceux de nos concitoyens qui sont de plus en plus nombreux à s’abstenir ? Si la politique ne fonctionne plus qu’en fonction de règles permettant aux même de se succéder au pouvoir pour conduire la même politique, au bout du compte, que nous restera-t-il ? L’insurrection ! Après tout, pourquoi pas ?

 
 
Les ESCROS sont derrière le vote utile…

Ce vieux système sclérosé et corrompu vient à nouveau de frapper!
On veut vous priver de vos droits de citoyens.
Votre droit d’exercer votre « liberté de choisir » , votre droit de voter selon vos convictions est en train de disparaître.
Que reste t-il de votre liberté sans la démocratie?
RESISTEZ refusé cette ALIENATION.
La première des libertés c'est la liberté d’expression…

Envers et contre tout  RESTEZ 

des HOMMES DEBOUT … des HOMMES LIBRES.
 
notreavisvousconcerne.blogspot.com

lundi 2 janvier 2012

Nomenclatura des grands Medias... attention Arnaque.

Présidentielle: «La France n'est pas coupée en deux, elle est pliée en quatre»

Philippe Cohen - Marianne | Lundi 2 Janvier 2012 à 05:01 | Lu 12782



Voici plusieurs mois que l'on nous concocte LE match Sarkozy-Hollande. Certains indices tendent pourtant à montrer que les deux favoris ont aussi des fragilités dont pourraient profiter les deux outsiders en embuscade, François Bayrou, qui a réussi son entrée en campagne et Marine Le Pen.

Le quatre quart est un classique de la gastronomie familiale. Mais il pourrait bien devenir l'horizon de la toute prochaine bataille électorale. A quatre mois et demi de l'échéance, un sentiment étrange flotte autour des deux candidats favoris.
Personne n'ose entrevoir comment Nicolas Sarkzoy pourrait être reconduit. Faisons court : un bilan calamiteux, des promesses envolées, un discrédit profond auprès une partie de la droite, un chômage qui s'accroit de 20 à 30 000 unités chaque mois et la perspective de se serrer la ceinture en fredonnant chaque matin « Danke Angela ». Comment avec un tel programme, trouver une majorité ?

François Hollande est, du coup, devenu le « favori » de la compétition. Les sondages continuent de lui donner une confortable avance sur Nicolas Sarkozy. Il s'est, très tôt dans cette pré-campagne, forgé un profil d'anti-Sarkozy naturel : un homme normal, rigoureux, compréhensif et humaniste. Un Chirac de gauche en quelque sorte. Manifestement, les électeurs de gauche témoignent à son endroit une indulgence sans bornes, même si souvent, ils n'en pensent pas moins. Il faut les comprendre : ils n'ont pas envie, qu'une fois de plus, les bisbilles au sein de la gauche leur volent une victoire qu'ils jugent naturelle, l'alternance étant l'un des fondements de la démocratie.
Nous aurons donc Sarkozy-Hollande, LE match, tel qu'il est anoncé par la doxa médiatique. Dès lors, tout se passe comme si la parole des autres compétiteurs, leurs idées et leurs propositions ne présentaient qu'un intérêt secondaire.

Les dernières semaines de l'année donnent cependant à penser que ce scénario médiatique pourrait être bousculé. De Balladur-Delors à Chirac-Jospin, la tradition médiatique est forte de matchs annulés après avoir été dûment programmés. Les électeurs peuvent-ils, cette fois encore déjouer le scénario présidentiel ? Comment et au profit de qui?

Flairant la bonne affaire éditoriale, l'ex-conseiller de l'Elysée Dominique Paillé - encore un déçu du sarkozysme - publie ces jours-ci
un ouvrage pronostiquant un second tour Bayrou-Le Pen. Remarquons d'abord que les deux outsiders ne sont pas entravés par ce qui, incontestablement gêne les deux favoris : un puissant parti et un entourage attentif, jusqu'alors gages de la victoire à une élection présidentielle. Bayrou a fait le vide en « bayroutie », sauf le respect dû à Marielle de Sarnez et à sa fidélité. Quant à Marine Le Pen, elle fait de louables efforts pour faire apparaître quelques seconds couteaux, mais celui qui osera contester sa stratégie et ses décisions n'est pas encore adhérent du Front National ou même des partis-frères qui se constituent autour de sa candidature.

Bref, alors que les éléphants et le PS dans son ensemble apparaît comme le pire ennemi d'Hollande, l'empêchant d'apparaître, jusqu'à présent, comme un candidat libre, alors que le président traîne comme un boulet cette Sarkozie faite de trahisons, de félonies et de coups bas, François Bayrou et Marine Le Pen semblent beaucoup plus libres de leurs mouvements, plus gaulliens, plus proches d'un positionnement de rupture attendu par nombre d'électeurs.

Or, cette élection présidentielle comporte un paramètre aussi essentiel qu'inédit : elle est en permanence ballotée par une crise qui n'est plus seulement financière mais économique, européenne et mondiale et personne ne sait exactement comment son évolution va peser sur le choix des électeurs. Peur de l'inconnu ou appétit d'aventure ?Derrière la compétition électorale de 2012 se joue peut-être un autre match que celui du second tour, celui oposant la raison des marchés, chaque jour relayée par les agences de notation et les médias qui popularisent leurs jugements, et la raison démocratique, qui impose de maintenir l'existence de choix politiques alternatifs proposés aux citoyens.

En tout cas, on a bien vu comment, en quelques jours, l'une des « pré-promesses » de François Hollande - les fameux 60 000 postes d'enseignants - a été si ce n'est balayée, du moins très affaiblie, à tort ou à raison. On voit bien aussi la prudence des uns et des autres concernant la façon doit la France peut affronter cette crise. Sarkozy joue les présidents protecteurs, désignant les autres pays européenes supposément en plus grande difficulté que nous, tout en annonçant de nouvelles mesures contre le chômage. François Hollande propose d'articuler la rigueur, la croissance et la justice fiscale. Espérons que ce tryptique, encore bien abstrait, trouvera à se concrétiser dans les semaines qui viennent.

En face d'eux, leurs challengers peuvent manifester plus d'imagination ou en tout cas surprendre davantage. Quoiqu'on en pense sur le fond, la sortie « made in France » de François Bayrou a frappé les esprits. On l'aurait attendu chez Marine Le Pen. Dans la bouche de l'européen Bayrou, elle prend une autre totalité. Le génie de ce candidat est celui de l'incarnation. Rappelons-nous que c'est en giflant un sauvageon qui lui faisait les poches qu'il avait dépassé Chevènement en 2002. Ce dernier défendait les valeurs de l'école républicaine avec des mots. Bayrou avait su trouver le geste. « Produire et instruire », le slogan de Bayrou, est une belle formule qui désigne deux priorités essentielles. En tout cas, en deux semaines, le Béarnais a doublé son capital électoral, pasant de 7 à 14% dans le sondage Opinion-Way-Les Echos-radio Classique et de 7 à 11% dans
celui du Journal du Dimanche, tandis que Marine Le Pen progresse à 20%, réalisant ses meilleurs scores dans les catégories ouvriers (35%) et actifs (35-49 ans), la cible du fameux slogan sarkozyen « travailler plus pour gagner plus ».


On dira, et on aura raison, que tout ça est encore de la communication. Daniel Cohn-Bendit a déclaré voici quelques mois qu'en des temps aussi incertains que ceux que nous vivons, les candidats ne se feront plus élire sur un programme - si rien n'est sûr rien ne peut être promis - mais sur une aptitude à affronter des situations difficiles. Bref, la personnalité, la confiance qu'elle suscite ou pas, deviendraient beaucoup plus convaincantes qu'un programme dont le candidats comme les électeurs savent désormais qu'il sera fonction des aléas de la conjoncture.

Sans partager forcément cette vision - qui réduit considérablement le champ de la politique et de la démocratie - il faut reconnaître que le comportement des candidats - prudent, sauf Marine Le Pen, en matière de promesses - lui donne plutôt raison. Cette autre donnée renforce encore les chances des outsiders. Et celle de l'aventure que doit continuer à constituer une élection présidentielle, donnant à tous les candidats la possibilité de proposer et d'être entendu. Sinon, autant installer tout de suite Jean-Claude Trichet à l'Elysée, à l'instar de ce qui s'est passé en Italie ou en Grèce. Ou, plus sérieusement, s'attendre à un fort taux d'abstention.

Si, dans les semaines qui viennent, la campagne devait donner plus de crédit au pronostic de Dominique Paillé, nous aurions alors quatre candidats dans une fourchette allant de 17 à 23%. Qui donnerait une seconde jeunesse à la formule de Coluche : « la France n'est pas coupée en deux, elle est pliée en quatre ».


Le vote utile, le vote contre, le vote de circonstance…

… pour ceux qui n’ont pas encore compris la grossière manipulation…

Sortez de cette banale polémique… qui consiste à en prendre un pour taper sur les autres… mais surtout ne croyez pas ce que racontent la doxa médiacrate, ils sont déjà au deuxième tour, c’est dire la grossière arnaque intellectuelle…

Ayez l’esprit critique forgez vous-même votre propre opinion…

Quel que soit votre parti, vos idées…

Le vote contre, le vote utile, les magouilles d’appareils politiques ne sont pas un choix démocratique…

Imaginez l’électeur que vous êtes, bafoué dans ses choix uniquement parce que les responsables du parti ont signé un accord de circonstance pour s’accaparer des circonscriptions convoités; surtout sans être en accord avec ce qu’ils signent. ( d’où le paragraphe rayé après signature). Vous avez raison, là vos voix ne servent pas vos convictions. ( résultat les sondages ont abaissé la note des antagonistes…

Le vote contre … vous êtes privés de candidat et votre seul objectif, mettre des bâtons dans les roues de vos adversaires... Quelle idéologie, quelle grandeur d’âme; à coup sûr vous allez en être grandi!!!

Le vote utile… qui est de la même racine que ‘utilisé’… vous êtes utilisés seulement pour satisfaire aux réalisations d’un parti qui manque d’imagination, d’idées, et de charisme pour le faire avancer. Là aussi quel archaïsme, quel acte dégradant que celui de passer sous la table…

Vous l’aurez compris, il n’est plus question de démocratie avec de tels concepts…

Vous méritez mieux… Résistez et Relevez la tête pour défendre vos idées… votez pour un vrai débat démocratique.

Lisez au moins les programmes et sachez écouter au delà des polémiques et des petites phrases. À lire sur…

http://notreavisvousconcerne.blogspot.com

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