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Bienvenue à ceux que l'on entends jamais et qui maintenant ont quelque chose à dire



Indignation!!!... et réveil du peuple

"A propos de l'ovation puis du rejet de Mr Hessel...

Stéphane Hessel, derrière le buzz, un méchant symptôme

Alors que le petit ouvrage de Stéphane Hessel jouit toujours d'un succès inattendu et caracole en tête des ventes, tout le monde a son mot à dire sur les raisons de ce triomphe populaire. Et les réactions sont assez contrastées.



Louison

L'éditeur de Stéphane Hessel peut se frotter les mains. En deux mois, le petit manifeste de trente pages de l'ancien résistant s'est hissé en tête de tous les classements des livres les plus vendus par les distributeurs. Devant le Houellebecq gon-courtisé. Devant le brûlot anti-fonctionnaires de Zoe Shepard. Devant les géants du roman américain. Les librairies l'écoulent en gros, le prix modique du bouquin (3 €) incitant à l'offrir à tous ses proches. Le petit opus didactique appelant les citoyens à l'indignation a fait parler de lui à un point tel qu'on le désigne désormais par l'expression galvaudée de « phénomène de société ».

Le problème de ce genre d'oeuvre ultra médiatisée et qui rencontre un large succès, c'est que le statut phénoménal du petit livre d'Hessel le rend incontournable : tout le monde en a entendu parler et chacun se doit d'avoir un avis dessus. Au point d'ailleurs de ne pas forcément l'avoir lu, comme l'ironise sur son blog Libraire à tout prix : « Est-il nécessaire de l'avoir lu ? L'avoir me paraît presque suffisant. » Comme si la possession du petit livre était un signe, un gage d'indignation bienséante, un talisman contre l'injustice. La biographie de son auteur force l'approbation : résistant, déporté, présenté - à tort - comme le co-rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, bref tout le nécessaire pour organiser une « habile mise en scène » de sa personne, selon le site Causeur.fr.

Il faut donc se pencher un tant soit peu sur le contenu de l'indignation suggérée par Hessel, alors que l'effet d'annonce semble encore primer sur le fond. A la base de l'indignation de Stéphane Hessel, il y eut la folie du nazisme. Certes, l'auteur le reconnaît, les motifs d'indignation ne sont pas les mêmes aujourd'hui : « Les raisons de s'indigner peuvent paraître aujourd'hui moins nettes ou le monde trop complexe. (...) Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour le voir, il faut bien regarder, chercher. » Par exemple, tels qu'énumérés dans l'ouvrage : le sort des immigrés, le pouvoir de la finance, l'attitude d'Israël à l'égard des Palestiniens... Ce dernier thème abordé dans le livre vaudra d'ailleurs à son auteur beaucoup de critiques (y compris dans Marianne) et de suspicions pour antisémitisme.

Le livre ne va pas bien loin. Hessel y aligne des lieux communs sans grande logique dans le déroulement du récit. Il faut s'indigner contre la finance, le saccage des retraites, le terrorisme, très bien mais après ? Les « motifs d'indignation » dont parle Hessel sont alignés comme autant de slogans creux, sans construire une pensée logique. Parsemées au fil du texte, quelques références au nazisme achèvent la crédibilité de la démarche. Certes, l'ancien résistant explique que les motifs actuels d'indignation sont tout autres. Il n'en reste pas moins qu'il est très regrettable d'utiliser la résistance à l'hitlérisme et le programme du Conseil National de la Résistance comme gris-gris, uniquement pour leur force d'évocation.

La chronique que lui consacre Luc Ferry dans Le Figaro du jeudi 6 janvier 2011 est très critique. Pour le philosophe et ancien Ministre, l'indignation proposée par Hessel est un « ressentiment dont on se sert toujours pour, abaissant les autres, se rehausser soi-même et s'offrir sans effort des poses de moraliste ».  

Ce que le blogueur Variae reproche à l'éminent vieillard est d'« éviter le coeur du système ». D'où un engouement médiatique viral pour un message qui serait d'autant plus relayé qu'il est « vague » et « incertain », donc finalement peu gênant pour l'establishment, soit ceux contre qui les « voeux de résistance » de Stéphane Hessel étaient dirigés. Le pronostic de cette « indignation consensuelle » qu'avance Variae est d'ailleurs partagé par Philippe Bilger, qui doute autant de la sincérité du phénomène. Il brocarde en effet « une invitation au Grand Journal de Canal Plus où on a vu celui qui formule l'injonction d'avoir à nous "indigner" s'acoquiner avec la dérision contente d'elle et le progressisme superficiel et mondain ».

Voilà le fond du problème : le phénomène médiatique porte bien sur le chiffre des ventes de Stéphane Hessel, sur la ferveur - en grande partie alimentée par les médias - qui entoure le bonhomme, et non pas sur ce qu'il y a, au juste, dans le petit livre. A la télévision, la figure du gentil vieillard s'impose. On ne voit pas ce qu'on pourrait lui reprocher. C'est un très bon client, sympathique, qui va même jusqu'à inspirer de la tendresse. Il serait donc déplacé de lui signifier qu'il a commis un livre indigent qui n'offre qu'un balbutiement borgne et manichéen d'indignation : un faible diagnostic sans ordonnance. « Indignez vous ! » : le leitmotiv est repris partout, on ne devrait pas en tarder à en faire des badges, des autocollants, des petits magnets pour les réfrigérateurs, qui sait ? Séguéla pourrait y flairer un filon.

Comme tout évènement médiatique, le livre de Stéphane Hessel a donc suscité d'innombrables réactions. D'où la décision de Marianne d'en faire son sujet de Une de la semaine passée. Mais le phénomène Hessel, voire la personnalité et le passé de l'auteur se révèle plus intéressant que le livre indigent dont on a fait un bestseller. Les optimistes y verront tout de même la force de la révolte qui porte les acheteurs du livre; les pessimistes rappèleront, eux, que le petit opus de Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde (Raisons d'Agir, 1997), connut, en 1997, un succès comparable. Sans aucun écho médiatique autre que Marianne. Le livre le méritait pourtant infiniment plus.

Dimanche 9 Janvier 2011
Maxime Bellec - Marianne


      ...Voici ma réponse a cet évenement ... important."

Cette attitude est bien le reflet de la société de consommation d’aujourd’hui, où l’on juge à l’ « emporte-pièce » dans l’urgence pour passer au sujet, au texte suivant sans la moindre réflexion ni le moindre recul et comme souvent on s’emballe trop vite pour rien et forcement inévitablement très vite on jette et on rejette.

Moi je trouve qu’il a bien raison de s’indigner, et de nous entrainer à le faire à notre tour.
Dans ce monde ‘fou’ qui passe son temps à broyer des hommes, il est la petite lumière qui vient de donner le signal et permettre à chacun de relever la tête.
Oui ! Les libertés sont en danger et la Démocratie aussi…il faut vraiment fermer les yeux pour ne pas voir tous les exemples qui nous sont donnés tous les jours…
 N’en déplaise à tous ces philosophes, pseudo- journalistes ou commentateurs de tous poils qui le dénigrent aujourd’hui parce qu’ils n’ont pas su dire, ce que lui avec des mots simples vient de nous révéler.
 Vous êtes sans doute trop occupés, à rédiger des textes qui ne veulent plus rien dire, à parler à contre courant pour provoquer et ainsi vous faire connaître ; pour être passés à coté de l’événement qui se cachait derrière le texte et l’engouement du livre. Non ! Les citoyens et internautes qui ont fait la promotion spontané de cette déclaration ne sont pas des ‘boeufs’.   Ce sont des citoyens respectables qui, peut être, cherchent un guide…
Ce n’est certainement pas et pas seulement dans le texte qu’il faut chercher la cause d’un tel engouement !
Et ceux qui se croient investi de la science de l’écriture pour donner des leçons et dire aux autres ce qu’il faut penser, auraient été bien avisés de faire preuve d’humilité et de faire fonctionner leur cerveau et leur intelligence. La réflexion les auraient conduit à se demander… Pourquoi ?
A moins qu’eux aussi, au lieu de se demander « pourquoi » ils considèrent également qu’il s’agit d’une « hallucination collective »
 Non ! Le peuple dans son intuition et sa grande sagesse à parfaitement senti se qu’il y avait derrière les mots, derrière les phrases. Oui ! Comme un espoir de sortir enfin de ce carcan dans lequel il est conditionné et enfermé par le consumérisme, par la contrainte du néolibéralisme sauvage qui l’oblige, par un lavage de cerveau permanent, par des lois et règlements et qui petit à petit le réduit en esclavage, pas à pas, sans qu’aucune protestation ne s’élève de ceux qui sont là pour éclairer sa route, pour le protéger, pour le guider, pour diriger, pour gérer. (Gérer c’est prévoir)
Alors aujourd’hui, indignez vous aussi contre la main mise de cette « bien pensance » détestable et de ses sortilèges  ( ‘le parlé politiquement correct’, ‘la langue de bois’ etc.) … qui oublie trop souvent que ceux qui les écoutent, s’ils ne disent rien, ont aussi un cerveau une intelligence et qu’ils savent s’en servir. Mais surtout aujourd’hui, prenez du recul, réfléchissez et vous saurez ce qu’il va se passer demain.
Indignez-vous contre ceux qui prononcent des mots (avec condescendance et irrespect) comme « démagogique » ou « populiste » quand il s’agit de partage, d’équité et d’égalité, mais sachez observer qu’ils les prononcent toujours quand ils sont à bout d’argument.

A tous ceux qui sont connus mais surtout à ceux qui veulent leur ressembler à tout prix et se faire connaître pour avoir la notoriété et être respectable ! N’oubliez jamais, qu’il n’est point nécessaire d’essayer de bien se faire ‘voir’ pour se faire bien connaître mais que c’est par le contenu de vos pensées, de vos paroles, de vos écrits et de vos actes que vous serez :                 ‘re connus’, appréciés et respectés.
                                                                                     
                                                                                                  Librerumeur


Principe de précaution ou de paralysie sociale ?

Elie Arié - Tribune | Jeudi 20 Janvier 2011 à 18:01 | Lu 2534 fois

Elie Arié, rebondissant sur l'affaire dramatique du Mediator, souligne que le risque est bon à prendre lorsqu'en contrepartie, il est utile. C'est également le propos du livre de Jean Kervasdoué qui fustige l'immobilisme du principe de précaution érigé en doctrine.


Le hasard fait que je viens de terminer deux livres que deux amis m’ont envoyé avant leur parution : La France est-elle finie ? (Fayard), de Jean-Pierre Chevènement, dont il a déjà été largement question ici, et La peur est au-dessus de nos moyens : pour en finir avec le principe de précaution (Plon), de Jean de Kervasdoué, ancien directeur des Hôpitaux, directeur de l’Ecole Pasteur/CNAM de Santé Publique, économiste de la santé, mais aussi agronome ; et que je tire une leçon de ce télescopage dû au hasard.

Le livre de Jean de Kervasdoué pose une question fondamentale, presque philosophique: « Face à un risque, faut-il toujours nécessairement choisir de l’éviter ? Ne faut-il pas parfois le prendre ? » ; s’il est stupide et irrationnel de prendre certains risques (exemple récent du Mediator®, médicament à la fois un peu risqué - sans doute moins qu’on ne l’a dit - mais parfaitement inutile, et, de ce fait, faisant donc courir un risque inacceptable parce qu’absurde), il n’y a pas de vie possible sans risques ; décider qu’il faut toujours éviter le risque, même non démontré, ce qui est à la base du « principe de précaution », c’est choisir la mort, choisir de « sortir de l’Histoire », mettre volontairement un pied dans la tombe avant d’être totalement mort et enterré : c’est faire un choix de vieux, décider d’aller se réfugier en maison de retraite pour ne plus en sortir, refuser d’affronter les risques liés à toute innovation qui constituent la nature même et le charme de la vie. Le « principe de précaution », c’est l’application de l’abominable proverbe « Pour vivre heureux, vivons cachés » - vivons enterrés vivants.

Si le « principe de précaution » est mortifère, ce n’est pas parce qu’il impose de prendre certaines précautions : oui, il faut boucler sa ceinture de sécurité lorsqu’on se met au volant de sa voiture ; c’est parce qu’il recherche un impossible « risque zéro » : non, même avec ceinture de sécurité, voiture entièrement révisée, pneus neufs, etc, il n’y aura jamais de trajet en voiture - ni de trajet tout court - sans aucun risque : alors, ne bougeons plus, momifions-nous !

« Le principe de précaution est non seulement une gigantesque péché d’orgueil qui laisse croire que l’on peut tout prévoir et tout contrôler, même l’incertain, mais il donne un fondement juridique à ce que l’on appelait autrefois la preuve "diabolique". Pas plus qu’une victime de la Grande Inquisition ne pouvait démontrer qu’elle était innocente des péchés qu’on lui attribuait, on ne peut affirmer qu’une technologie n’aura jamais d’effet néfaste. Karl Popper démontrait à la fin des années 1920 qu’un propos était "scientifique", si l’on pouvait démontrer qu’il était faux. Il est donc scientifiquement impossible de dire par exemple que les antennes relais n’auront jamais d’effet sur la santé des populations même si, jusqu’à aujourd’hui, tous les tests ont été négatifs. Ce principe demande donc l’impossible. » (Jean de Kervasdoué).

« Le Principe de précaution, présenté comme destiné à instaurer la confiance publique est, en réalité, un principe de peur et de paralysie sociale … Il est un principe immodeste, arrogant même, postulant pouvoir atteindre la vérité du Bien par éradication du Mal. Sartre dirait que c’est un principe de "salaud", c'est-à-dire un principe qui donne bonne conscience, qui permet de prendre au sérieux, qui oublie la contingence … c’est du sérieux qui ne s’adresse à personne ». (Francine Demichel, professeur émérite de droit à Paris VIII ) Combien de milliards d’Euros, combien de dizaine de milliers de chômeurs faudra-t-il pour découvrir, enfin la coûteuse prétention de la précaution  et revenir à la prudence qui, elle, dans certains cas, conduit à prendre des risques ?

La peur, la peur, la peur, comme unique principe directeur, comme unique valeur morale ! Je laisse le lecteur découvrir tous les exemples concrets qu’en donne Jean de Kervasdoué, et me borne à citer cette phrase de sa conclusion : « Comme la peur, le principe de précaution est tout, sauf un bon conseiller (...). Le principe de précaution serait interdit si on l’appliquait à lui-même, tant il est dangereux ».

Ce qui nous renvoie au livre de Chevènement : comment espérer rester dans l’Histoire, si on vit sous la règle du principe de précaution ? Faire une Révolution , comme en 1789 (1) ? Vous n‘y pensez pas, voyons ! Trop d’inconnues, trop inédit, trop risqué !

(1) Notons que beaucoup de nos « révolutionnaires » parlent sans cesse de REfaire 1789 (ou mai 68, ou la Commune, etc.), c’est-à-dire de revenir à ce qui est déjà connu : alors que ceux qui ont fait 1789 (ou mai 68, ou la Commune, etc.) se lançaient, eux, dans l’inconnu.






Principe de précaution… ou enrichissement abusif au mépris de la santé ?

 Voila quel aurait du être le titre, au lieu de nous amuser avec de la rhétorique.
L’article est complètement à coté du sujet, seulement pour satisfaire au politiquement correct et à cette satané ‘bienpensence’.
C’est derrière les phrases qu’il faut chercher, en profondeur, les causes réelles.
Le principe de précaution élevé comme une barrière, a vu le jour  parce que le minimum de prudence et de prévention n’est jamais respecté par les sociétés commerciales qui aujourd’hui font des profits indécents au risque de franchir toutes les limites du bon sens en matière de santé publique. Sans parler de la destruction année après année de notre système de santé.
Le moindre ‘principe de précaution et prévention’ serait de vérifier avant si le produit que l’on met sur le marché n’est pas dangereux pour la santé ?
C’est bien avant, en amont qu’il faut se poser la question.
Est-il normal qu’il arrive sur le marché des produits dangereux ou inutiles.
L’autorisation de mise sur le marché est elle sérieuse? surtout aujourd’hui, alors que la morale des industriels n’est faite qu’en termes de profits.
Est-il logique de cotiser à la Sécurité Sociale pour trouver et se payer, sur le marché, des produits réputés sans effets ???  Et contrairement à ce que l’on nous rabâche il ne faut pas des années pour créer un produit inutile et sans effet. Un ‘copié collé’,  un nouveau nom, c’est prêt.
Non !le principe de précaution n’a rien à voir avec ce que vous nous racontez, ayez d’abord le courage d’aller au fond du problème, au lieu de surfer sur la vague médiatique…http://notreavisvousconcerne.blogspot.com
                                                             
                                                                       Librerumeur




A propos des nombreuses attaques dont Jean-Luc Mélenchon fait l'objet...

Populisme… Peuple! tu posséde le pouvoir mais tu ne le sais pas encore...  et c'est toi qui doit décider.


‘donné par le Larousse : « attitude politique consistant à se réclamer du peuple, de ses aspirations profondes, de sa défense contre les divers torts qui lui sont faits. »’

Je trouve cette définition parfaite ;  cette attitude politique est à la fois profondément  humaniste, courageuse, généreuse. Elle fait appelle à de grandes qualités d’écoute et de compréhension. Elle met en avant un sens peu commun des responsabilités et de courage pour défendre les opprimés. Elle est profondément démocratique et elle confère à celui qui la pratique un charisme et un sens de l’équité assez remarquable.

Ceux qui ont utilisé le terme ‘populiste’ aurait été bien avisés de réfléchir à sa signification profonde, au lieu de l’utiliser dans un sens péjoratif, pour déstabiliser, discréditer, ou avilir les propos de leur interlocuteur ; d’autant qu’il l’utilise souvent lorsqu’ils sont à bout d’argument…Cette définition pourrait bien les desservir, il ne faut jamais mépriser son concourant.

Oui ! On s’aperçoit que Jean-Luc Mélenchon dérange, car il dit la vérité, simple, directe, comme celle qui sort de la bouche des enfants,  (du peuple en l’occurrence) ; on peut tout à fait comprendre que cela inquiète les habitués et professionnels de la ‘langue de bois’.
Oui ! Les réactions de ces détracteurs confirment qu’il est dans la bonne voie, dans la bonne direction, à l’écoute profonde des aspirations du peuple.
On peut encore s’en offusquer mais surtout… se réjouir de ces réactions puisqu’elles ne laissent pas indifférent… et qu’elles sont une forme de publicité. Bien sûr JLM à parfaitement raison d’expliquer encore et encore, afin que ces ‘ovations’ soient parfaitement comprises par tous.
Il n’a jamais été aussi vrai de dire : que le peuple doit être ‘éduqué’ pour l’exercice  de  la démocratie.   
Plus ces réactions seront violentes et plus elles confirmeront et renforceront leurs propres craintes. Désormais ils savent qu’il faut prendre JLM au sérieux ; le rapport de force pourrait bien s’inverser, et la voie sera définitivement ouverte… ouverte à l’écoute attentive et bienveillante, de ces adversaires politiques et des... Médias.  http://NotreAvisVousConcerne.blogspot.com

                                                                        librerumeur


Concurrence factice… conflits d’intérêt et corruption.

Superprofit des entreprises du CAC40…83 Millards de bénéfice pour l’année 2010 (à se répartir entre nous) soit le double de l’année précédente mais plus encore qu’en 2007 avant la crise’  et qui soit dit en passant ne paye pas d’impot.
Les 100 français les plus riches se sont  partagés en 2008 un revenu de 2.8 milliards d’euros, constutué à 94% de revenus du capital’

Vous avez tous vu ces gros titres dans vos journeaux … !!!

Quand l’intelligence n’est qu’au service de l’argent, alors tout est permis, même de détourner la loi.

Vous avez entendu parler de la hausse très élevé de l’électricité annoncé pour les années à venir, 30%, c’est énorme surtout pendant une période de crise, ou ¼ des salariés touche moins de 750€ par mois, ou il existe dans notre pays la France 10 millions de pauvres.

Là encore les commissaires européens qui malheureusement nous dirigent ; viennent d’inventer, (pour les groupes financiers dont ils ont en charge le développement) la nécessité de créer de toutes pièces une concurrence à EDF.
Cette  concurrence artificielle avec des sociétés qui ne produisent rien en électricité oblige EDF à revendre en quantité, de l’électricité pour qu’à leur tour ces sociétés puissent nous vendre de l’énergie électrique.

Mais EDF ne va pas donner son électricité au prix de revient, elle va faire une grosse marge au passage. Les sociétés qui vont nous proposer de l’électricité vont également faire une grosse marge au passage (sinon à quoi est ce que ça leur serviraient de se mettre sur les rangs)

Donc pour que ces sociétés (je le rappelle qui ne produisent rien qui n’ont pas de réseaux électriques de distribution) puissent appliquer le prix de vente « convenu », il est indispensable qu’EDF augmente ces tarifs.

Voila comment soit disant pour organiser la concurrence, les consommateurs vont devoir payer des hausses de tarif pour donner deux  fois la marge sur l’électricité, d’autant plus qu’ils ont déjà payés (en qualité cette fois de contribuable) pour construire les centrales nucléaires.

Pour une fois qu’on n’avait pas d’intermédiaires dans le domaine, on en rajoute pour satisfaire seulement au seul profit de sociétés privés  qui ne connaissent rien à l’électricité mais qui ont une énorme capacité de pression sur nos élus et dirigeants… non décidément il n’y a pas qu’en Afrique que les conflits d’intérêt et la corruption existe.

Quant à la fameuse hausse des matières premières, qui soit disant serait due à la seule spéculation  et que le consommateur doit payer en bout de chaine ; on s’aperçoit là aussi que la concurrence non seulement n’est pas respecté conformément à la loi ; mais dans le domaine de la farine par exemple on se partage tranquillement le marché pour l’éviter et on organise en plus la hausse des cours tout simplement en réduisant momentanément la quantité mis sur le marché… « Le marché se régule lui-même… » Dommage que les mises en examen ne fassent pas de même.

Mais l’exemple vient d’en haut… on sait aujourd’hui que les structures de l’Europe sont établies pour satisfaire au « marché » ce qui en soit est déjà une anomalie démocratique ; ce que l’on ne savait pas c’est que les commissaires européens et toute leur cour (payés par nos soins) sont eux les mandataires commerciaux des entreprises qui les rémunèrent via le  ‘lobbying’. Ce mot est bien pratique pour parler des corrupteurs…

D’ailleurs l’exemple nous en est donné par les députés épinglés récemment qui reconnaissent avoir touché des ‘pot de vin’ pour introduire à l’assemblée des textes de loi favorable au commerce de certaines sociétés.

Vous commencez à voir plus clair dans la répartition des richesses et surtout des méthodes scandaleuses utilisés pour parvenir à leur fin…

Je crois que cette fois ça suffit !
 … qu’il est largement temps de reprendre la bride trop longtemps laissé sur le cou, et balayer une nouvelle fois ces oligarques financiers et leur commis, qui sont les nouveaux dictateurs de l’Europe.   

                                                                                           librerumeur


La force du peuple pour se débarasser des gouvernements incompétents

SuperNo - Blogueur associé | Dimanche 19 Juin 2011 à 13:11 | Lu 4438 fois

Le point commun entre la crise grecque, les révolutions arabes, le record des émissions de CO2, et la révolte contre la réforme des retraites? Des gouvernements incompétents, cyniques et corrompus, selon SuperNo.·   

Ce matin, suite à une erreur de bouton sur l’autoradio, je me suis retrouvé à écoute r l’éternellement pontifiant Elkkabach interroger Rodi Kratsa-Tsagaropoulou , politicienne grecque de droite, et accessoirement vice-présidente du parlement européen. Celle-ci, oubliant manifestement que ce sont ses amis qui ont mis le pays dans la merde en cédant aux sirènes de Goldman Sachs (comme je l’avais raconté ici ), souhaite la démission anticipée du gouvernement « socialiste » et prétend reprendre le pouvoir avec un programme ultralibéral à l’extrême de privatisations forcenées et d’austérité à tout crin. C’est un cas typique de ce que Naomi Klein dénonce dans La stratégie du choc.

En attendant ce « grand jour », Rodi Kratsa-Tsagaropoulou souhaite que l’Europe puisse « aider le gouvernement à aller dans la voie de la croissance ». C’est proprement hallucinant. Jusqu’où peuvent aller l’aveuglement et/ou le cynisme ? La Grèce est l’exemple typique du pays qui a été ruiné par le libéralisme et le croissancisme, et pour s’en sortir, on en redemande !

L’ « économiste » (pfff) américain Nouriel Roubini , devenu célèbre pour avoir manifesté parmi les premiers des inquiétudes sur l’épouvantable guignolade des crédits « subprime » qui a conduit à un crash de la finance suivie d’une déroute de « l’économie réelle », vient désormais de prophétiser une explosion de la zone euro dans un délai de 5 ans.

Il y a moins d’un mois, on apprenait que le record absolu d’émissions de CO2 avait été battu en 2010, alors que les premières déclarations d’intention pour lutter contre ce phénomène léthal, ont été faites la main sur le coeur par toutes les sommités mondiales à Kyoto dès 1997.

C’est clair : dans tous les domaines, les parasites qui nous gouvernent sont totalement incompétents en plus d’être trop souvent cyniques et corrompus, aux ordres des lobbies, à commencer par celui des banksters.

Ce n’est pas un scoop : c’est le fil conducteur de ce blog depuis plus de 4 ans.

La sempiternelle question est la suivante : on fait comment pour se débarrasser de ces nuisibles ?

A moins d’un an de la présidentielle, quand on voit le battage médiatique insensé que peut faire une « petite phrase » d’un ancien président de la République, parmi les plus minables,qui dit qu’il va voter pour un autre clampin totalement inféodé au système, on comprend qu’aucun changement n’est au programme pour 2012, qu’on va nous refourguer un énième larbin des multinationales et que la solution ne risque pas de sortir des urnes. Il s’agit juste de trouver un guignol médiatique qui devra annoncer au peuple, en prenant un air mi dépité mi volontariste, les mesures d’austérité dictées par les banksters. « Il va falloir se retrousser les manches® ». « There is no alternative® ». And so on…

Certains ont cru voir dans les « révoltes arabes » l’esquisse d’une solution. C’est oublier bien vite qu’il n’y a guère de points communs entre des dictatures africaines et des « démocraties » occidentales. L’éternel débat du « ferme ta gueule » contre le « cause toujours ». En Europe, même dans les pays les moins riches, vous trouverez toujours un gros matelas de bourgeois qui n’a surtout rien envie de changer, une « classe moyenne » lobotomisée par la télé, la pub ou le foot, et des pauvres désespérés qui n’ont plus rien à foutre de la politique et qui survivent comme ils peuvent.

On a beaucoup parlé de l’initiative des « Indignados » espagnols. Enfin, j’ai surtout l’impression qu’on a davantage prlé du phénomène que des idées qu’il y avait derrière… On a dit « c’est formidable tous ces gens reassemblés, sur une place… C’est Le Caire qui recommence »… Sauf que ça n’avait pas grand chose à voir, et qu’on a davantage parlé du rôle supposé de Twitter et de Facebook que d’éventuelles idées révolutionnaires…

On m’a même reproché de ne pas en parler. J’ai déjà expliqué que le temps que je consacre à ce hobby m’est compté, et que je ne peux pas couvrir tous les sujets. Et puis c’est trop tard, ils sont déjà partis !

Evidemment que tout mouvement qui s’en prend à l’ordre libéral du monde, à la dictature des banksters, à la complicité de nos gouvernants, ne peut qu’avoir ma sympathie et mon soutien. Mais dans le cas précis de l’Espagne je n’y ai jamais vraiment cru. D’abord pour les raisons exposées dans le paragraphe précédent, mais aussi et surtout parce que, malgré la couverture médiatique, ce n’était pas un mouvement de masse. Quelques milliers ou quelques dizaines de milliers de personnes, dans un pays de près de 50 millions d’habitants, c’est une anecdote. Pendant que ces manifestants clamaient leur indignation sur les places, combien de millions de veaux restaient vautrés devant le foot à la télé (En Espagne, il y a des matchs de foot tous les soirs à la télé) ?

D’autre part, un mouvement qui a des chances de réussir doit rassembler plusieurs catégories : des jeunes, des étudiants, certes… Mais peut-on faire l’économie du monde du travail ? Et des gens “normaux”, simplement mus par la colère ?

Les Indignados seraient bien inspirés de réfléchir à un projet concret, et de présenter des candidats aux élections. Pendant qu’ils occupaient les places, d’autres occupaient les urnes, et ont fourni une victoire électorale à la vieille droite réac… Après tout, les Morales, Chavez, Correa ou même Lula, sont arrivés au pouvoir par les urnes, ils n’en conçoivent pas de honte pour autant, et leurs idées, ils sont désormais en position de les mettre en oeuvre.

Pour rappel, à l’automne dernier, on ne parlait pas d’Indignados, mais il y avait pourtant plusieurs millions de manifestants ici même, en France, pour « s’indigner » contre la réforme des retraites et le sarkozysme en général. Il y aurait même dû y en avoir beaucoup plus, puisque si on additionne les chômeurs et les précaires, on dépasse vite les 10 millions de personnes… Bref.

Les manifestations étaient pacifiques, mais doublées un temps par un assèchement des sacro-saintes stations-service. La situation était donc bien plus insurrectionnelle. Et pourtant, la peur de la panne sèche a prévalu, et Sarkozy s’en est sorti comme une fleur. Aux dernières nouvelles, il paraît même qu’il serait en train de remonter dans les sondages (truqués).

Pourtant, j’y crois, à la force du peuple. Il faudrait même utiliser les mécanismes de « La Stratégie du choc » contre les ultralibéraux ! Au lieu de rester hébétés en se faisant tondre par les banksters, le peuple pourrait être au contraire désinhibé par le caractère exceptionnellement scandaleux de la situation, et se débarrasser temporairement de cette déférence implicite qui le conduit généralement à respecter l’ordre. Une espèce d’énergie du désespoir.

Je suis donc un peu plus optimiste pour la Grèce. La colère y est moins théorique, et bien plus partagée. Et la situation bien pire. Vu les traitements de choc préparés par leur gouvernement d’incapables et la suprématie des banksters, cela ne risque guère de s’arranger. Cela suffira-t-il ? A suivre de près.

Parmi les autres manières possible de nous débarrasser de nos usurpateurs et de nos parasites, il y a le changement d’institutions.


Retrouvez SuperNo sur son blog.


Lynchage hebdomadaire : cette semaine, c'est la fête à Ferry!

Emmanuel Lévy - Marianne | Mercredi 15 Juin 2011 à 06:57 | Lu 10999 fois

La grande roue médiatique a tournée. Luc Ferry succède à DSK. Après sa douteuse sortie évoquant la pédophilie d'un ministre, le philosophe de l'UMP se voit reprocher son salaire de prof, 4 499 €, pour des cours jamais effectués. L'occasion de passer en revue les autres fromages de la République, dont profitent nombre d'ex ministres? Même pas.


Une page entière sur les huit que comporte le Canard enchaîné, onze papiers ou dessins. Pour son édition du 8 juin, le journal satirique a soigné Luc Ferry : la fameuse une de la Marre au canard, le portrait, et le grand papier de la page 3, titré : « Un emploi fictif pour le moraliste Luc ferry ». Son nom apparaît 37 fois. Rebelote la semaine suivante. Neuf articles ou dessins, 25 citations. Depuis que l’ex-ministre philosophe a évoqué la passion coupable d’un ancien collègue du gouvernement pour les enfants, sa vie n’est pas simple. Outre la manière — il dénonce la pédophilie d’un ministre sur le plateau du Grand journal de Canal + — le philosophe moraliste se doit désormais de justifier également son salaire de professeur à l’Université Paris VII, 4 499 euros mensuel, quand il n’y a pas mis les pieds depuis 1997. On appelle ça l'arroseur arrosé...
Le cas Ferry qui aurait pu être l’occasion d’un grand déballage sur la question des « emplois fictifs » ne semble guère interroger la presse, qui se limite à demander des explications au seul philosophe. Pour légitimer sa « décharge de service public », d’ordinaire accordée aux fonctionnaires assumant un mandat syndical ou de gestion administrative (70 000 selon la Cour des comptes), le philosophe met en avant sa fonction de ministre puis celle, plus récente, de patron du Conseil d’analyse de la société (CAS). Un secrétariat, des frais, un petit complément de salaire de 1 700 euros, de quoi écrire des bouquins et assurer son débat hebdomadaire face à notre Jacques Julliard  - éditorialiste à Marianne -  sur LCI. Rapporteur spécial sur « la direction de l’action du gouvernement », Jean-Pierre Brard (groupe Gauche démocrate et républicaine) note : « De juin 2008 à juin 2009, le Conseil d’analyse de la société a tenu 15 réunions plénières. Depuis le rapport « Pour un service civique », qui a été remis au Président de la République le 10 septembre 2008, le Conseil a remis un rapport « Face à la crise » en mai 2009. Les doutes formulés par le Rapporteur spécial l’an passé quant à l’utilité du Conseil d’analyse de la société ont provoqué une réaction très vive de son président. Le Rapporteur spécial a été au moins convaincu de la capacité d’indignation du président dudit conseil. » 

Les fromages dans l'éducation nationale


Ce comité Théodule, rattaché à Matignon, a donc toutes les caractéristiques d'un « fromage de la République ». Mais « l’emploi fictif » de Luc Ferry, ainsi levé par le Canard, n’a pourtant pas éveillé l’attention des média sur les autres personnalités, et notamment politiques, bénéficiant des « plaçous », comme aimait à le dire Jacques Chirac, grand pourvoyeur de fromages pour ses collaborateurs. Rien sur les 22  titulaires des postes d’inspecteurs de l’Académie de Paris, sur lesquels Marianne2  avait enquêté. Alors que dans leur rapport annuel 2010, les magistrats de la Cour des comptes, considèrent que ces 22 heureux occupent un emploi… qui ne correspond à « aucun besoin particulier de l’Académie de Paris ».  

Ils sont pourtant de plus en plus nombreux. La Cour note en effet que ces nominations ont subi une vraie inflation entre 2001 et 2008 alors que les inspecteurs ne furent que six au cours des deux siècles précédents. Surtout, ces nominations, « caractérisées par de simples motifs de proximité politique », ont été « réservées à des collaborateurs de diverses autorités politiques (président de la République, Premiers ministres, ministres chargés de l’Education, autres ministres…) ». A droite comme à gauche les 4 500 euros net du poste fait les joies des anciens collaborateurs. On y trouve pêle-mêle : Nicole Baldet, l’ex-secrétaire particulière de Lionel Jospin, Christophe Borgel, un fidèle de Dominique Strauss-Kahn, ou encore Claude Roiron, ex-Secrétaire nationale du PS chargée de l’éducation et présidente du Conseil général d’Indre-et-Loire. Une ancienne du cabinet de Jack Lang, tout comme Christophe Degruelle, qui fut le directeur de cabinet de l’ancien ministre de l’Education. 

A droite, on trouve 12 bienheureux : 9 nommés sous Jacques Chirac, 3 par Nicolas Sarkozy, qui prétendait rendre la république irréprochable. Anne Peyrat, qui occupa la fonction de conseillère à la culture au cabinet de Chirac, Fabrice Larché, chef de cabinet de Valérie Pécresse au ministère de l’Enseignement supérieur, ou encore Arnaud Teullé, conseiller à l’Elysée, qui, sans doute pour le remercier d’avoir cédé un canton de Neuilly-sur-Seine au prince Jean en mars 2008, a été lui aussi nommé inspecteur de l’académie de Paris le 2 mai 2008. Le même jour, David Teillet, délégué général de l’UNI (syndicat étudiant de droite) de 1998 à 2002, et actuel chef de cabinet de Xavier Darcos au ministère du Travail, hérita de la même promotion.

Et dessert pour les ambassadeurs de France parisiens

Rien sur les inspecteurs d’académie de Paris donc, mais rien non plus sur d’autres fromages. Comme celui des ambassadeurs français auprès d’institutions internationales à l’activité réduite. 
La réalité du travail effectué par Rama Yade à l’Unesco, où elle représente la France avec le rang d’ambassadrice n’a pas été trop creusée lors de son interview dans l’émission C Politique, dont elle était l’invité dimanche 12 juin dernier. Celle qui a rejoint l’écurie de Jean-Louis Borloo, a été exfiltrée du gouvernement, lors du dernier remaniement de novembre dernier. Non sans la manière. Et coup de chance dans le grand jeu des chaises musicales pour les boulots sympas, l’ancien symbole de la diversité version Sarkozy s’est vu offert le poste qu’occupait Catherine Colonna pour les mêmes raisons qu’elle. En poste depuis 2 ans et demi, l’ancienne ministre aux Affaires européennes a eu tout le loisir d’attendre des jours meilleurs au chaud avec un bon traitement. Cooptée par un grand cabinet d’avocats anglo-saxon, avec la rémunération qui va avec, elle laisse bien volontiers sa place. 

Idem pour Roger Karoutchi. Débarqué du gouvernement, l’ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement attend son heure en occupant le fauteuil d’ambassadeur de France à l’OCDE. La sinécure fut occupée un temps par Xavier Darcos. L’ancien ministre de l’éducation y trouva refuge après avoir perdu son portefeuille en 2005 lorsque Jean-Pierre Raffarin quitte Matignon au profit de Dominique de Villepin.  Rebelote en 2010. Le 22 mars, après la cata des élections régionales pour l’UMP, Xavier Darcos, candidat écrasé en Aquitaine, perd son ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. Il ne reste que trois semaines sur le carreau, puisque le 10 juin, il est nommé lui aussi ambassadeur. Le décret ne précise pas pour rien qu’il est «  chargé de mission pour l'action culturelle extérieure de la France ». Il s’agit en réalité d’offrir à l’ex-ministre les rênes de l’Institut Français. La consolation est bien maigre pour celui qui guigne le Château de Versailles, auquel s’agrippe encore Jean-Jacques Aillagon.  

quid des micro fromages locaux?

Rien non plus sur les autres fromages évoqués par Luc Ferry dans son interview dans le Parisien   : « j’ai refusé cette année d’être renouvelé comme membre du Conseil économique et social et l’an dernier d’être député européen. » Troisième Assemblée de la République, avec Assemblée Nationale et le Sénat, le CESE assure à ses membres, qui ont rang de parlementaire donc droit à une cocarde sur leur véhicule, une rémunération de 3 756,63 euros. Mieux, le système de retraite est lui aussi très alléchant : 800 euros mensuel à vie par mandat de 5 ans. Depuis longtemps, les nominations au CESE se font pour services rendus. L’Elysée y a par exemple envoyé dans sa dernière livraison Yves Urieta, l’ex-maire PS de Pau, qui a barré la route de la mairie à François Bayrou, ou encore d’Hugues Martin, le bras droit d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux. 

Et que dire de Martin Hirsh qui se prépare lui-même ses boulots de dans deux ans  tout en se faisant le champion toutes catégories de la lutte contre le conflit d’intérêt. Actuellement Président de l’Agence du service civique (ASC), il occupe le premier cette fonction après avoir quitter le gouvernement au sein duquel il aura forgé l’ASC. Une manie puisque déjà en 1997, cette fois sous un gouvernement de gauche, il sera celui qui jettera les bases légales de l’Agence française de sécurité sanitaire, dont il prendra la direction juste après sa démission. 

Postes de fonctionnaires bidons, ambassadeurs farniente, présidences de pseudo administration, parlementaires au sein d’assemblées sans pouvoir, les fromages de la République sont multiples. Que dire du poste d’ambassadeur de la culture Française à Rome au sein de la Villa Medicis ? De patron de l’établissement public de Versailles. Et encore la liste est loin d’être exhaustive. Pire, elle se limite aux plus voyants, ceux au niveau national, ignorant les petits fromages des petites baronnies. Mais au niveau local, d’autres opportunités s’ouvrent. Elles sont elles aussi multiples.
Au grand jeu des potins, auquel se livre le tout paris lors de dîners où se mêlent les mondes des médias, du politique, du show business et du business tout court, Luc Ferry aurait fait un tabac avec sa révélation. Sauf que, l’impétrant l’a fait sur le plateau du Grand journal. Il suffisait de voir la tête de Jean-François Kahn pour comprendre ce qui aller se passer. Pris à ce moment là dans le tourbillon médiatique pour une phrase malheureuse qu’il a reniée sans tarder, le fondateur de Marianne a pu voir en direct les mouches changer d’âne. Et c’est ce qui s’est passé. Durant la semaine qui vient de s’écouler, Luc Ferry n’aura eu de cesse de s’expliquer sur sa situation. Sans lui jeter une bouée, le cas Ferry n’a rien d’un cas isolé. Mais le système médiatique semble tout a coup encalminé, incapable de le dépasser. 


« Noyons les rats…

… se seraient ils écriés tous à l’unisson… dans un autre monde où règnent : justice, équité, liberté d’expression, déontologie, démocratie… oui ! mais en France ; les privilèges ne sont pas encore supprimés et le courage n’éxiste plus… »  




·                                 Des emplois fictifs à l'Éducation nationale 
Par Laurence De Charette
24/06/2011 | Mise à jour : 20:18
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La Cour des comptes a pointé ce qu'elle a appelé, à l'occasion d'un rapport daté de février 2010,

« une survivance historique injustifiée »
Cinq hauts fonctionnaires ont comparu vendredi devant la Cour des comptes pour des nominations contestées à l'académie de Paris, un système hérité de Jack Lang, utilisé aussi par ses successeurs. 
Ils ne viennent pas combler un poste vacant, leur activité - quand ils l'exercent - ne correspond à aucun besoin défini et leur recrutement ne fait l'objet d'aucun concours ni critère de sélection… Dans le jargon de l'Éducation nationale, on les appelle les «IAP», les inspecteurs de l'académie de Paris. Vendredi, leur condition a été passée au crible devant les hauts magistrats de la Cour des comptes. Fait exceptionnel, cinq hauts fonctionnaires, parmi lesquels deux anciens directeurs de cabinet du ministère de l'Éducation nationale et un recteur, comparaissaient vendredi en toute discrétion devant la cour de discipline budgétaire et financière de la Cour des comptes, juridiction administrative chargée de punir les infractions en matière de finances publiques. En cause : la douzaine de nominations intervenues au sein de cette inspection si particulière, entre 2006 et 2008. Le procureur général estime en effet qu'existaient «de sérieuses raisons de mettre en doute la régularité» de ces nominations.
En réalité, la 3e chambre de la Cour des comptes a mis le doigt sur ce qu'elle a appelé pudiquement, à l'occasion d'un rapport daté de février 2010, «une survivance historique injustifiée». Les inspecteurs de l'académie de Paris existent dans les textes depuis 1810, mais, au fil du temps, le mécanisme a été dévoyé, si bien que ces emplois publics servent surtout à «permettre des nominations de collaborateurs d'autorités politiques», explique noir sur blanc la Cour, qui a dénoncé au total vingt-deux titulaires nommés par ce mécanisme réactivé par Jack Lang lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale. «L'objectif de ces nominations n'était pas de faire exercer des fonctions d'inspection au sein de l'académie de Paris, qui sont d'ores et déjà assurées par des personnels compétents, mais de garantir aux personnes ainsi nommées une rémunération pérenne, quels que soient l'endroit et la manière dont elles exerceraient par la suite leurs activités», souligne la Cour. Les inspecteurs peuvent être rémunérés de 4500 à 6000 euros.
Ainsi l'inspection de l'académie de Paris se renfloue-t-elle volontiers à l'occasion des alternances politiques. Nicole Baldet, secrétaire de Lionel Jospin, y a trouvé refuge en avril 2002, comme Christophe Borgel, membre de la direction du PS, Claude Roiron, secrétaire nationale du PS, ou encore Christophe Degruelle, ex-directeur de cabinet de Jack Lang. Plus tard, Anne Peyrat, ex-conseillère culturelle de Chirac, Arnaud Teullé, candidat malheureux à la mairie de Neuilly, ou encore David Teillet, délégué général de l'UNI, membre du cabinet de Xavier Darcos, y ont également trouvé place.
Peines d'amende requises 
Toutefois, pour des raisons liées à la prescription, seules les nominations effectuées depuis juillet 2004 étaient examinées vendredi par la cour de discipline budgétaire et financière. Le procureur général a critiqué le fondement juridique «évanescent» de ces nominations, ainsi que la mise à disposition, ensuite, de ces inspecteurs, parfois vers d'autres organismes. Avant de mettre en exergue des «absences d'activité» . Traduction : trois personnes parmi les douze citées vendredi n'ont rendu aucun service pendant de longs mois selon l'enquête de la Cour. Les recteurs mis en cause par les hauts magistrats - qui leur reprochent de ne pas avoir géré ces hommes - ne comptent eux que deux recrues inactives, l'une parce que sa lettre de mission n'a pas pu être finalisée, l'autre pour l'avoir tout simplement refusée…
Malgré tout, vendredi, sur le banc des accusés, les cinq hauts fonctionnaires cachaient avec difficulté le sentiment de porter un chapeau trop large pour eux. «Les uns et les autres, nous avons reçu des commandes, a souligné sobrement Patrick Gérard, ex-directeur de cabinet de Gilles de Robien, puis de Rachida Dati, qui a pris la parole au nom de ses collègues. Il ne s'agissait pas de nos demandes…» Le procureur général a requis des peines d'amende de plusieurs centaines d'euros. Le gouvernement a toutefois déjà décidé de mettre fin à ce système. D'ici à l'automne prochain, les inspecteurs parisiens doivent intégrer le corps national.


Et tout ça !!! dans la plus grande légalité…

 mais par qui sont faites les lois ? pourquoi les hommes politiques conservent-ils tant de privilèges pendant une telle crise ? combien d’entre eux ont divisé par deux leur rémunération pour donner l’exemple ???

Vous dont l’emploi est supprimé pour cause de délocalisation ; vous pouvez toujours être embauché en Bulgarie pour un salaire de 375€ par mois, sans frais de déplacement…
Mais pendant ce temps Luc Ferry (et tant d’autres) touche son salaire de 4600€ par mois sans travailler, comme fonctionnaire en disponibilité… ???  Ces gens là avec le plus grand mépris trouvent que c’est normal ; ils ne doivent pas savoir qu’il y a une ‘petite crise’ !!!
et qu’un français sur quatre, soit : 25% des travailleurs français, touche moins de 750€ par mois…
Mais pendant ce temps, Monsieur Fillon alors qu’il commémore l’appel du 18juin 1940 par le Général de Gaulle… appelle les français pour qu’ils s’adaptent à la mondialisation’…

Alors là c’est le summum la goutte qui va faire déborder le vase… l’insulte aux Français est de taille, le manque de respect, le manque de compassion totale, le mépris absolu… Crevez de faim, vous et vos familles, en silence,  mais : adaptez- vous à la mondialisation.

Monsieur le premier ministre, le Général de Gaulle avait, lui, le respect des situations et des hommes.
Il donnait l’exemple en vivant dans la plus grande simplicité, car lui, il savait que les Français souffraient.

Continuez à humilier les Français… alors, oui ; la force du peuple renversera les gouvernements incompétents et déposera ‘à nouveau’ les roitelets mégalomanes (imbus de leur personne, qui se croit invincible)



ET voilà où nous conduit la logique du 1er ministre…

Pour l'Union européenne, le smic français est trop généreux

Laurent Pinsolle - Blogueur associé | Lundi 13 Juin 2011 à 12:01 | Lu 6603 fois

Un rapport de la Commission européenne juge que le Smic - 1367 € bruts - plombe la compétitivité de la France. En revanche, le salaire des commissaires - 24 000 € - ne pose aucun problème. Cherchez l'erreur, nous dit Laurent Pinsolle...


Non, le SMIC n’est pas trop élevé !

C’est la Commission Européenne qui vient d’allumer une nouvelle mèche, démontrant à nouveau son inhumanité et son penchant profondément antisocial : le salaire minimum serait trop élevé en France.

Du niveau du salaire minimum

Le SMIC atteint aujourd’hui 1365 euros brut par mois, et 1073 euros net. Il n’est pas inintéressant de constater que la rémunération d’un commissaire européen atteint environ 24 000 euros brut par mois, soit plus que le président de la République (environ 22 000 euros) ou un ministre français (14 000 euros brut). Assez récemment, il faut noter que le très progressiste Jean-Claude Trichet avait affirmé qu’augmenter les salaires « est la dernière bêtise à faire ».

La Commission Européenne vient de publier un rapport sur la France, sa compétitivité, la situation de son budget et la politique qu’il faudrait mener. Dans un premier temps, elle affirme que : « le salaire minimum français reste l'un des plus élevés de l'Union européenne par rapport au salaire médian ». Puis, elle propose de « veiller à ce que toute adaptation du salaire minimum favorise la création d'emplois, notamment pour les jeunes et les personnes peu qualifiées ».

Qu’en termes élégants la langue de bois technocratique européenne présente la baisse des salaires ! Il n’y a pas besoin d’être devin pour comprendre que « l’adaptation du salaire minimum (qui) favorise la création d’emplois » est en réalité une baisse du SMIC. Mais les technocrates bruxellois n’ont même pas l’honnêteté d’avancer à découvert. C’est exactement ce qu’ils font avec le pacte pour l’euro, comme le montre Attac. Jusqu’où faudrait-il baisser les salaires pour être compétitif ?

Peut-on augmenter le salaire minimum ?

Tout d’abord, le SMIC net n’est pas très élevé en France et la compression du salaire médian ainsi que l’absence de coups de pouce au SMIC depuis 2007 montrent qu’au contraire, il faut monter les salaires. Mais il est bien évident que dans un régime de libre-échange généralisé avec des pays où le SMIC est 10 à 30 fois plus bas, la pression à la baisse des salaires va être très forte, ce que l’on constate avec la stagnation du salaire médian en France depuis 10 ans.

Bref, si nous ne changeons pas les règles du jeu, il est bien évident que la grande régression dont parle Jacques Généreux va s’accentuer, pour plusieurs décennies. Pourtant, il y a toujours des gains de productivité qui devraient permettre de faire progresser les salaires. Mais c’est le cadre d’une libéralisation des mouvements de biens, de capitaux et de personnes dans un monde où le niveau des salaires est très hétérogène qui pousse les salaires des pays développés à la baisse.

Retrouver les conditions du progrès social

Dès lors, la question que les vrais progressistes devraient se poser n’est pas de savoir comment on s’adapte, mais comment on change les règles du jeu de manière à permettre le progrès social et une augmentation des salaires (notamment du SMIC) et du pouvoir d’achat. L’économie telle qu’elle est construite aujourd’hui permet une augmentation sans fin des hauts salaires et des profits des multinationales mais condamne 90% de la population à une lente régression.

La solution est simple : il faut remettre des frontières, des écluses entre les pays en fonction des niveaux de développement, comme le réclame les partisans du protectionnisme, Maurice Allais, Emmanuel Todd, Jean-Luc Gréau, Jacques Sapir…. Il ne s’agit pas de tomber dans l’autarcie mais de ne commercer librement qu’à condition que la compétition soit vraiment loyale. L’objectif d’une société doit être un progrès partagé, ce que les eurocrates ont tendance à oublier dans leur bulle dorée.

Aujourd’hui, la mondialisation que promeut la Commission Européenne avec un dogmatisme inhumain ne fait que provoquer une immense régression sociale en Europe. La solution est une relocalisation de l’économie de manière à permettre à nouveau le progrès social, entre autres.


Changer les régles du jeu…
C’est bien la seule alternative à envisager.

                                                                                                librerumeur



L’attrape NiGAUDS , les IDIOTS Utiles… des Primaires socialistes…
Ça me rappel quelque chose… Ah! Oui…  ‘le vote utile’…  encore la magouille ?

Sectaire sur son projet et incapable d'organiser correctement une simple élection de Premier secrétaire sans éviter une avalanche de suspicions de fraudes, le Parti socialiste veut aujourd'hui nous faire croire qu'il est en mesure de proposer des primaires ouvertes à l'ensemble des sympathisants de gauche.
Des hommes, des femmes mais peu d'idées
En premier lieu, le choix des candidats offert aux électeurs n'est pas satisfaisant puisqu'il ne compte que des socialistes à l'exception du président du Parti radical de gauche, venu en échange de deux sièges au Sénat et qui le regrette déjà dans la presse… les primaires ne serviront qu'à tenter de légitimer une candidature socialiste au mépris des candidats des autres composantes de la gauche. Or, l'absence de débat de fond est navrante. Le Parti socialiste demande simplement à des Français volontaires d'arbitrer son combat interne entre chefs de clans. Le choix entre les deux candidats les mieux placés actuellement ne se fait qu'en raison de rapports de forces locaux et de considérations électoralistes à venir. Les primaires sont ainsi une mascarade ne permettant pas une confrontation d'idées sur la politique économique ou l'évolution européenne et internationale de notre pays, puisque ces questions ont déjà été tranchées en amont par les seuls militants socialistes lors du vote de leur programme en mai dernier. Du coup, il était culotté de demander aux autres formations politiques de venir justifier cette manœuvre inique. Les nigauds qui se déplaceront en octobre ne pourront pas voter pour une vision de la France qu'ils souhaitent, mais pour un simple visage à donner au projet socialiste lors de la campagne présidentielle. Ils seront les « idiots utiles » d'un parti qui propose des primaires ouvertes, mais un projet fermé.
Un fiasco annoncé
En second lieu, comment faire confiance à l'appareil socialiste pour une telle organisation ? Il faut se souvenir du lamentable spectacle offert lors de l'élection du Premier Secrétaire de ce parti en 2008 avec un écart de seulement une centaine de voix entre Martine Aubry et Ségolène Royal, et un long feuilleton de suspicions de fraudes, de bourrages d'urnes et de contestations diverses, se réglant in extremis dans la discrétion des bureaux de Solférino. Néanmoins, à la sortie en 2009 d'un ouvrage accablant sur cette affaire par deux journalistes (Karim Rissouli, Antonin André, Hold-uPS, arnaques et trahisons), les langues vont se délier : « Je n'ai pas triché ! Fabius, d'accord, mais pas moi ! » (Martine Aubry), « On savait que cela avait triché mais pas avec cette ampleur » (Ségolène Royal). Il s'agissait pourtant d'une élection concernant seulement 135 000 votants, qu'en sera-t-il pour un scrutin qui en attend dix fois plus ?
Insatisfaisantes dans le fond et dans la forme, les primaires socialistes ne peuvent pas remplacer le seul débat qui vaille pour la France : celui de l'élection présidentielle, et c'est gratuit !
Atlantico Amiel


Des voix se font enfin entendre, le piège serait-il éventé… ???

Enfin on aura compris que les Primaires du PS ne sont pas les Primaires à Gauche !!! Expression couramment « aboyé », utilisé, et « matraqué » par les journalistes ‘tenu en laisse’ pour créer l’amalgame et la désinformation.

Cette manœuvre électoraliste scélérate, s’apparentant aux ‘votes utiles’, et est un détournement volontaire et antidémocratique des électeurs qui partagent les idées d’autres partis de Gauche, en les faisant voter, ( sous pretexte d’élire un chef de file), non pas « pour » mais « contre » le parti du Gouvernement.

Nous savons que ce n’est pas l’élection officiel de la présidentielle, mais via les résultats et les ‘sondagistes’ qui orienteront l’opinion, les dégâts demeureront considérables et la Démocratie aura encore perdu du terrain face à la dictature technocratique des oligarques de tous bords.


Mais parions…
   sur l’intelligence civique…
      des citoyens responsables…

                                                                                                    librerumeur 


Europe : de la faillite politique à la dictature économique

Daniel Salvatore Schiffer - Tribune | Samedi 26 Novembre 2011 à 12:31 | Lu 5920 fois



S'il n'est pas marxiste et ne le sera très certainement jamais, le philosophe Daniel Salvatore Schiffer - qui analyse ici froidement la situation politique de l'Europe - convient toutefois de la pertinence incontestable de l'analyse de Marx. L'auteur du « Manifeste du parti communiste » le disait déjà en 1847 : ce sont les infrastructures économiques, autrement dit l’activité de production, qui conditionnent les superstructures politiques, y compris dans leur dimension morale.




Je ne suis pas marxiste. Je ne l’ai jamais été et ne le serai très certainement jamais. Mais s’il est une vérité qui demeure néanmoins incontestable, sur le plan de l’analyse philosophique, c’est bien celle que Marx énonça, secondé en cela par Engels, dans l’historique « Manifeste du Parti Communiste », publié en 1847 déjà. A savoir : ce sont les infrastructures économiques, autrement dit l’activité de production, qui conditionnent les superstructures politiques, y compris dans leur dimension morale.

Cet axiome, auquel le social-démocrate et européen convaincu que je suis reconnaît volontiers toute la pertinence conceptuelle, Marx le corrobora, dans ce même « Manifeste », par une formule restée célèbre, tant elle frappa alors les esprits : « Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante. »

C’est bien là, en effet, cette nouvelle loi (la loi du marché, serais-je tenté de dire ici) qui semble présider aujourd’hui, et plus que jamais, au destin de bon nombre des pays de notre Europe, au premier rang de laquelle émergent bien évidemment, ainsi que nous venons de le voir tout récemment, la Grèce et, surtout, l’Italie.

Les premiers et vrais responsables

Car que sont leur nouveau chef de gouvernement, Lucas Papadémos (jadis gouverneur, de 1994 à 2002, de la Banque Centrale de son pays) pour la Grèce et Mario Monti (autrefois conseiller international, en 2005, de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs) pour l’Italie, sinon de purs et simples économistes, eux-mêmes aux ordres d’une invisible, et d’autant plus pernicieuse, oligarchie ?

Davantage : le tout nouveau directeur de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, n’est-il pas, lui aussi, un ancien haut fonctionnaire de cette même Goldman Sachs ? C’est du reste là, cette très puissante institution financière, fleuron de Wall Street, ce qui relie, tel un discret mais efficace fil conducteur, ces trois récents dirigeants européens. Pour le moins paradoxal lorsque l’on sait que Goldman Sachs est sous le coup, depuis 2011, d’une plainte pour une gigantesque fraude fiscale : elle aurait vendu des produits dérivés - les fameux « swap » - permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine des Etats-Unis et serait donc, comme telle, à l’origine de la crise des « subprimes », c’est-à-dire, par ricochet, de notre crise financière elle-même !

L’arnaque, totale, serait magnifique, dans son cynisme, si elle n’était à ce point, sur le plan éthique, honteuse. A moins, pire encore, que ces prétendus spécialistes ne soient, dans leur propre domaine, que d’illustres incompétents, quoi que le système veuille bien nous faire croire, puisqu’ils n’ont jamais pu endiguer auparavant, ni simplement prévenir (laissons leur là le bénéfice du doute, outre celui de leur immense profit), cette même crise. Au contraire : ils en sont les premiers et vrais responsables.

Une Europe essentiellement capitaliste

Et, pourtant, ce sont bien ces louches technocrates de la haute finance qui, privés en outre de toute légitimité démocratique puisque ce ne sont pas les peuples qui les ont élus, se voient soudain propulsés, sans que nous n’ayons jamais été consultés sur la question, à la tête de nos gouvernements. Autant dire, effectivement, que Marx a donc plus que jamais, fût-ce a posteriori, raison : c’est bien l’économie qui détermine aujourd’hui, au déni de toute démocratie, la politique !

Ce ne fut toutefois pas là la seule vérité que Karl Marx énonça, comme l’observèrent autrefois Louis Althusser (voir « Pour Marx ») ou Jacques Derrida (voir « Spectres de Marx »), au sein de son œuvre philosophique. Ainsi écrivit-il également, dans « Le Capital » cette fois, cette autre sentence phare de sa critique du capitalisme : « La circulation des marchandises est le point de départ du capital ».

Et, de fait, loin de se vouloir au départ une entité politique, encore moins sociale, c’est comme un espace uniquement économique, basé sur la libre circulation des marchandises et donc, comme tel, essentiellement capitaliste, que notre Union Européenne elle-même naquit, en 1957, avec le Traité de Rome : preuve en est que cette actuelle UE se dénomma longtemps, jusqu’en 1992, date de l’entrée en vigueur du plus politique Traité de Maastricht, « Communauté Economique Européenne », appellation alors synthétisée sous le sigle de CEE.

Rien d’étonnant, en d’aussi bancales fondations, si, au bout de pareil processus logique, ce sont des banquiers, eux-mêmes issus de ce symbole du capitalisme le plus sauvage qu’est Goldman Sachs, qui, sans jamais rien nous demander de surcroît, prennent effectivement aujourd’hui la tête, fût-elle malade, de nos Etats : motif, précisément, pour lequel les « indignés » ont raison de se révolter, à l’heure de la mondialisation, sur les différentes places publiques, à défaut d’être financières celles-là, des capitales européennes, quand ce ne sont pas, plus largement encore, les métropoles américaines, voire, bientôt, asiatiques.

Après les diactatures politiques, idéologiques, militaires ou religieuses, voici celle de l'économie

En résumé, c’est donc ce déficit politique de départ qui provoque à l’arrivée - c’est là son effet pervers le plus manifeste - cette dictature économique à laquelle nous assistons actuellement. De sorte que, paraphrasant à nouveau ici le Marx de la toute première phrase de son « Manifeste du Parti Communiste », nous pourrions aisément dire, à notre tour, qu’un spectre hante l’Europe contemporaine : la dictature financière, que la lucide Viviane Forrester, il y a quelques années déjà, en 1996, baptisa très justement, reprenant là une formule de Rimbaud en ses « Illuminations », d’« horreur économique » !

Yves Charles Zarka, professeur de philosophie politique à la Sorbonne, expliqua parfaitement bien, lors du colloque qu’il vient d’y organiser autour de la pensée comme de la figure de Jürgen Habermas, ce danger qui nous guette : « Nous vivons un moment décisif dans l’histoire de l’Europe, celui dans lequel le projet d’une Union est mis en péril et risque de sombrer dans une dislocation périlleuse pour les Etats, c’est-à-dire les peuples qui la composent », y a-t-il souligné à bon escient. Et de conclure cet important débat par cette réflexion aussi dramatique, elle aussi, que judicieuse : « Ce n’est pas seulement l’Union Européenne qui est en péril, mais aussi la civilisation dont elle est porteuse. »

D’où, urgente, cette autre question, fondamentale, pour l’avenir de nos sociétés modernes : cette Union Européenne que nous avons nous-mêmes appelé de nos vœux se construirait-elle, à l’heure actuelle, sur la destruction, non seulement des Etats, mais, plus spécifiquement encore, de la souveraineté populaire et, donc, contre la démocratie elle-même ?

Si tel était le cas, le paradoxe, bien évidemment, ne serait pas des moindres : ce serait ses propres valeurs, son rêve humaniste, sa vision de la liberté et sa conception de la tolérance, que l’Europe, par cette nouvelle forme de dictature - la dictature économique, précisément, après les diverses dictatures, de par le monde, politiques, idéologiques, militaires ou religieuses -, nierait, ainsi, de la manière la plus hypocritement vile qui soit.

Bref : la mondialisation, cet autre et nouveau nom du totalitarisme à venir ?

 

Les philosophes ces grands Réveurs… vont pas tarder à ce réveiller en découvrant que l’Europe « qu’ils ont appelé de leur vœux » n’ a rien d’une Démocratie avec des Valeurs, des réves humanistes, des libertés préservés, un dialogue idéologique tolérent; mais comme on l’a toujours su : une europe des affaires gérée par des prédateurs économiques qui par le loobying conduit tout naturellement à la dictature économique…



Quand je pense qu’on va franchir le dernier rempart en cédant notre souveraineté et inévitablement leur confier les clés de la maison France… Aux Fous…!!!

             
                                                                                                    Librerumeur


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